Pina Bausch est à la danse contemporaine ce que Maurice Béjart est au classique.

En mêlant danse et théâtre, la chorégraphe berlinoise a fait émerger dans les années 1970 un nouveau langage corporel, devenu par la suite un genre international à part entière. Son objectif : explorer les sentiments humains à travers le mouvement. A tâtons, avec fougue ou humour, elle cherchait ce qui rapproche ou éloigne notre besoin d’amour, prenant le risque de poser un regard sincère sur la réalité, tout en invitant au rêve…

Wim Wenders, connu notamment pour ses documentaires sur la musique cubaine (Buena Vista Social Club, 1999) et le blues (The Soul of a Man, 2003), tente avec ‘Pina’ une nouvelle expérience. Il trouve dans la 3D le langage esthétique idéal pour représenter la force d’expression de la danse-théâtre, initiée par son amie. Mais Pina décède brutalement la veille du tournage, en juin 2009. Une année de tristesse plus tard, le documentaire devient un hommage.

Sorti sur les écrans français début avril, après une projection au Festival du Film de Berlin, il nous a fallu attendre aujourd’hui pour pouvoir le découvrir à Sydney. Un film indescriptible qui vous réconcilie avec la vie. Merci Wim.