Sanur la nonchalante
Le taxi reparti, nous achetons deux billets pour la traversée en bateau programmée en fin d’après-midi. Cette attente nous donne l’occasion d’aller flâner sur les rives de Sanur, aux abords délicieusement paresseux…
La plupart des hommes sont occupés à procrastiner tandis que leurs femmes tiennent les échoppes familiales quelques mètres plus loin. Nous explorons le marché sous leurs regards amusés…
La religion tient une place centrale dans le quotidien des balinais, on l’avait déjà compris à Uluwatu. Rien de plus naturel, par conséquent, que de trouver un autel miniature aux côtés du menu du jour, piqué de bâtonnets d’encens !
Au marché de Sanur, on trouve de la restauration rapide, mais aussi des gadgets farfelus, porte-clefs ou porte-bonheur, allez-vous en savoir…
Ici, un poissonnier old school va tout habillé rincer le poisson de son client avant de dépecer la bête en trois coups de couteau sur la rampe de mise à l’eau…
Un peu plus loin, remember d’une géniale escapade porto-ricaine et de mon année new-yorkaise, je retrouve avec délices de l’eau de coco, servie à même le fruit lorsqu’il est encore jeune. C’est sucré et en même temps amer, j’adore…
Alors qu’on se délasse sans complexes autour d’un petit goûter, des enfants chargés de lourds plateaux de victuailles sucrées font des va-et-vient dans l’allée du marché. Mine de rien, on se rend compte de notre chance…
Notre regard est bientôt attiré par un groupe de femmes affairées à tresser des fleurs. On s’approche pour en savoir plus…
Bien loin de nos bouquets extravagants, être fleuriste à Bali consiste à réaliser de minuscules compositions pour la prière individuelle et les cérémonies religieuses (ô combien nombreuses).
Déposés sur les autels et empilés sans chichis, ces assortiments de pétales colorés s’accompagnent de petits fruits, de riz et d’encens sensés rassasier les dieux et éloigner les mauvais esprits.
Il nous reste assez de temps pour visiter le temple de Sanur et aller admirer les barques balinaises de plus près…
Deux divinités plutôt rigolotes nous accueillent à l’entrée, fleur de frangipanier derrière l’oreille à la cool. Comme au Japon, les statuettes d’enfants sont habillées d’un habit traditionnel, en l’occurence le sarung balinais.
A travers les feuillages du jardin du temple, on aperçoit des jeunes garçons en tenue d’apparat. Quelle curiosité que ces endroits sacrés et cachés !
Nous regagnons la plage et les fameux bateaux de pêche à balanciers appelés prahu. Entièrement en bois, leur coque est étonnamment étroite et profilée pour mieux glisser sur les vagues. On adore les couleurs, vitaminées !
En regagnant le mouillage où est amarré notre bateau pour Nusa Lembognan, nous croisons d’autres fidèles, tout de blanc vêtus. Avant la cérémonie au temple, l’heure est visiblement aux jeux de sable et d’eau !
Nous embarquons enfin… A bientôt depuis Nusa Lembogan, Cenida & Penida !